Évolution des émissions de polluants
Quelles évolutions sur les 21 communes de l'Étang de Berre ?
Quelles évolutions des émissions de polluants atmosphériques des 21 communes de l’Étang de Berre ?
Ci-dessous AtmoSud présente l'évolution des émissions de 5 polluants atmosphériques traceurs des principales sources d'émissions.
Retrouvez l'ensemble des données brutes annuelles d’émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre de la région à la commune.
Les processus de collecte de données auprès des différentes sources émettrices prennent environ 2 ans.
Emissions annuelles de PM10
Les particules “respirables” ou “inhalables”
Les particules proviennent en majorité de la combustion à des fins énergétiques de différents matériaux (bois, charbon, pétrole), du transport routier (imbrûlés à l’échappement, usure des pièces mécaniques par frottement, des pneumatiques…), du transport maritime (combustion du fuel, imbrulés à l’échappement...), d’activités industrielles très diverses (sidérurgie, incinération, chaufferie) et du brûlage de la biomasse (incendie, déchets verts).
Certaines particules sont produites directement dans l’air ambiant et d'autres se créent sous l’effet de réactions chimiques entre polluants gazeux (COV…).
La surveillance réglementaire porte sur des mesures de masse des particules PM10 (diamètre inférieur à 10 µm) et des particules PM2,5 (diamètre inférieur à 2,5 µm).
Observations
- Globalement, les émissions sont en baisse. Chaque source d’émission contribue à cette tendance ;
- En août 2016, a eu lieu sur Rognac un des plus importants incendie de forêt, ayant ravagé plus de 2 600 hectares. Cet incendie a émis une forte quantité de particules dans l’atmosphère et est responsable du pic d’émission de PM10 visible sur le graphique.
Emissions annuelles de PM2.5
Les particules fines
La surveillance réglementaire porte sur des mesures de masse des particules PM10 (diamètre inférieur à 10 µm) et des particules PM2,5 (diamètre inférieur à 2,5 µm).
En complément, AtmoSud réalise des comptages de particules y compris les "ultrafines" (non réglementées), plus petites qu’une bactérie (diamètre égal ou inférieur à 100 nanomètres).
La masse et le nombre des particules
Pour appréhender les niveaux de concentrations de la matière particulaire dans l’air ambiant, il faut « comparer ce qui est comparable ». La caractérisation des niveaux de PM dépend de la métrologie utilisée. Concrètement, le moyen de mesure détermine la grandeur mesurée. Dans l’air ambiant, les mesures de concentration de PM, sont de deux types : masse et nombre. L’équipement de mesure est systématiquement complété par une « tête de prélèvement » qui détermine la fraction de PM prise en compte.
- La concentration massique est exprimée en microgrammes par mètre cube (µg/m3), la mesure doit préciser également la fraction concernée : PM10, PM2,5 ou PM1 ;
- Le comptage particulaire est exprimé en nombre de particules par centimètre cube (#/cm3), la mesure doit préciser l’étendue ou la fraction de diamètre prise en compte ; par exemple de 10 nm à 1 micromètre.
Le comptage particulaire peut être exprimé en « nombre total de particules » ou par une distribution granulométrique.
Observations
- Globalement, les émissions sont en baisse. Chaque source d’émission contribue à cette tendance ;
- Le pic d’émission de PM 2.5 de 2016 est dû à l’important incendie de Rognac précisé précédemment.
Emissions annuelles de SO2
Le dioxyde de soufre
Le dioxyde de soufre (SO2) est un polluant essentiellement industriel. Les sources principales sont les centrales thermiques, les grosses installations de combustion industrielles, le trafic maritime, l’automobile et les unités de chauffage individuel et collectif.
Observations
Forte diminution des émissions de SO2 sur le territoire. Cette tendance est en lien avec :
- La modernisation des outils de production industriels ;
- Un changement de combustibles pour certains (passés du fioul au gaz) ;
- Le durcissement réglementaire imposant des combustibles moins soufrés.
Emissions annuelles de COV (NM)
Composés Organiques Volatiles (Non Méthanique)
La famille des Composés Organiques Volatils (COV) regroupe toutes les molécules formées d’atomes d’hydrogène et de carbone (hydrocarbures) comme le benzène (C6H6), le toluène (C7H8) ou le formaldéhyde (CH2O).
Les atomes d’hydrogène sont parfois remplacés par d’autres atomes comme l’azote, le soufre, les halogènes (brome, chlore, fluor, etc.), le phosphore ou l’oxygène (exemple des aldéhydes).
Les COV se trouvent à l’état de gaz ou de vapeur dans les conditions normales de température et de pression.
Ce sont principalement des vapeurs d’hydrocarbures et de solvants divers.
Ils proviennent de sources mobiles (transports), de procédés industriels (industries chimiques, raffinage de pétrole, stockage et distribution de carburants et combustibles liquides, stockages de solvants). Certains COV, comme les aldéhydes, sont émis par l’utilisation de produits d’usage courant : panneaux de bois en aggloméré, certaines mousses pour l’isolation, certains vernis, les colles, les peintures, les moquettes, les rideaux, les désinfectants… D’autres COV sont également émis naturellement par les plantes.
Ils interviennent en tant que précurseurs dans le phénomène de la pollution photo-oxydante (formation d’ozone) en réagissant notamment avec les oxydes d’azote, ainsi qu’à la formation d’aérosol organique secondaire (particules secondaires).Le benzène et le formaldéhyde sont pour l’instant les seuls composés organiques volatils (COV) soumis à des valeurs réglementaires (uniquement en air intérieur dans le cas du formaldéhyde).
Observations
- Les émissions de COV sont en baisse. Cette tendance est essentiellement en lien avec l’activité industrielle qui, fortement émettrice, a pu diminuer ses émissions en se modernisant ;
- Le 14 juillet 2015, et les jours suivants, un acte de malveillance, causant une explosion et un incendie, a généré des évaporations d’hydrocarbures issus du bac de stockage sur le site de Berre-l’Étang. Cet évènement est responsable du pic observé.
Emissions annuelles de NOX
Les oxydes d'azote
Le terme « oxydes d’azote » désigne le monoxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO2). Ces composés sont formés par oxydation de l’azote atmosphérique (N2) lors des combustions (essentiellement à haute température) de carburants et de combustibles fossiles.
Le dioxyde d’azote (NO2) est émis lors des phénomènes de combustion, principalement par combinaison de l’azote et de l’oxygène de l’air. Les sources principales sont les véhicules et les installations de combustion.
Le pot catalytique a permis depuis 1993, une diminution des émissions des véhicules à essence, mais l’effet reste encore peu perceptible compte tenu de la forte augmentation du trafic et de la durée de renouvellement du parc automobile. De plus, les véhicules diesel, en forte progression ces dernières années, rejettent davantage de NOx.
Le NO2 se rencontre également à l’intérieur des locaux où fonctionnent des appareils au gaz tels que les gazinières, chauffe-eau...
Observations
- La légère diminution de la quantité d’émission de Nox est principalement en lien avec l’industrie ;
- L’augmentation des émissions « Autres transports » est due au transport maritime.
Dans l’outil CIGALE, les données d’émission et de consommation sont déclinées en huit secteurs conformément aux prescriptions de l’arrêté PCAET :
- Résidentiel
- Tertiaire
- Transport routier
- Autres transportsa
- Agriculture
- Déchets
- Industrie hors branche énergie
- Branche énergie
Une neuvième catégorie Emetteurs non inclus regroupe les émissions non prises en compte dans les totaux sectoriels ainsi que les sources non anthropiques, qui ne sont généralement pas rapportées dans les bilans d’émissions au format PCAET. Il s’agit notamment de la remise en suspension des particules fines, des feux de forêt et des sources naturelles : végétation, NOx et COVNM des champs et cultures, NOx des cheptels