Développement de l’énergie éolienne
L'énergie éolienne : qu'est-ce que c'est ?
Une éolienne produit de l'électricité grâce au vent qui fait tourner les pales qui mettent en mouvement un rotor, permettant sa transformation en énergie mécanique. Cette énergie mécanique est ensuite transmise au générateur qui produit du courant électrique.
Des pars éoliens sont installés sur terre mais aussi en mer. En mer, les éoliennes installées sont plus grandes et plus puissantes, et les vents sont plus forts et réguliers, ce qui permet une production d'énergie plus importante que les éoliennes terrestres. Leur installation est en revanche plus complexe et plus couteuse du fait de conditions plus rigoureuses en mer.
En 2024, l'éolien représente 8,7 % de la production d'électricité en France (RTE, bilan électrique 2024), et 11,4 % de la consommation d'énergies renouvelables (Chiffres clés des énergies renouvelables, SDES, 2025).
Quels sont les bénéfices de l’éolien ?
- L’énergie éolienne permet de limiter les émissions de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique lorsqu’elle elle se substitue aux centrales au fioul, au gaz et au charbon.
- L’énergie éolienne contribue à diversifier notre mix énergétique, et donc à sécuriser la production d’électricité, car nous ne dépendons pas d’une seule énergie.
- L’énergie éolienne permet de créer des emplois directs et indirects sur le territoire français.
- L’éolienne devient une énergie de plus en plus compétitive, et constitue une source de revenus au niveau local.
Comment est mis en place un projet éolien ?
L’installation d’un parc éolien implique les porteurs de projet, les élus locaux, les pouvoirs publics et les citoyens.
La mise en place d’un parc éolien prend entre 4 et 10 ans, suivant les caractéristiques locales et l’adhésion des populations.
La consultation des populations et des élus locaux est essentielle pour le bon déroulement du projet. Les élus locaux participent activement au choix du site. Des réunions de présentation et de concertation sont organisées avec les habitants vivant dans un rayon de 6 km autour du site.
Les éoliennes de grande taille (+ de 50 m) font partie des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), et soumises à autorisation environnementale.
Le dossier de demande d'autorisation doit comprendre une étude d'impacts qui doit appréhender l’environnement dans sa globalité : santé humaine, biodiversité, sol, eau, climat, usages, patrimoine culturel, paysage et interactions entre ces composantes.
Par ailleurs, 40 parcs éoliens français sont des projets citoyens pour lesquels les habitants investissement dans le capital de la société, ce qui permet leur implication dans la gouvernance.
Les éoliennes impactent-elles l’environnement ?
Le bruit
Les éoliennes émettent un bruit de fond, principalement des basses fréquences entre 20 et 100 Hz. Ce bruit est dû à des vibrations mécaniques entre les composantes de l’éolienne et au souffle du vent dans les pales. À 500 mètres de distance (distance minimale entre une éolienne et une habitation), le bruit est généralement inférieur à 35 décibels, soit moins qu’une conversation à voix basse.
Les éoliennes émettent des infrasons. Les études menées par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) montrent que ces infrasons sont émis à des niveaux trop faibles pour constituer une gêne et encore moins un danger. Les infrasons émis par notre organisme (battements de cœurs ou respiration) et transmis à notre oreille interne sont plus intenses que ceux émis par les éoliennes.
La biodiversité
L’installation d’un parc éolien doit se faire hors des couloirs de migration des oiseaux et des chauves-souris, et hors des zones sensibles pour les oiseaux nicheurs (sites de nidification par exemple). Des systèmes existent pour arrêter ou ralentir la rotation des éoliennes en période de forte activité des chauves-souris. Des suivis réguliers de mortalité des oiseaux et des chauves-souris sont mis en œuvre, et des travaux sont menés pour réduire encore davantage le taux de mortalité des oiseaux et des chauves-souris.
Les parcs éoliens en mer étant moins nombreux et plus récents que les parcs éoliens terrestres, les impacts sur les mammifères marins, les poissons et les oiseaux sont encore difficiles à quantifier. En revanche, l’existence d’un effet de « récif artificiel », favorable à la reproduction des poissons et des mollusques, a été très nettement observée sur des parcs installés depuis plusieurs années.
Les paysages
Avant d’installer un parc éolien, les porteurs de projets tiennent compte des particularités du territoire et de l’avis des populations et des collectivités pour que les éoliennes s’intègrent au mieux dans le paysage.
Les organismes chargés de la protection du patrimoine, de la nature et/ou de l’architecture sont généralement consultés en amont de la demande d’autorisation par les porteurs de projets.
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- Le Plan Climat Air Energie de la Métropole Aix-Marseille-Provence : de quoi s’agit-il ?
- Protocole de mesure de l'impact acoustique d'un parc éolien terrestre (Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, 2023)
- Guide relatif à l'élaboration des études d'impacts des projets de parcs éoliens terrestres (Ministère de la Transion Écologique, 2020)
- Guide d’évaluation des impacts sur l’environnement des parcs éoliens en mer (Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer, 2017)
- Le parc éolien français et ses impacts sur l’avifaune (Ligue pour la Protection des Oiseaux, 2017)